- La première tentative, il y a 6 mois s'est soldée par ma déroute. Je trouvais le style empesé, je ne croyais pas en cet enquêteur dont le fils a été kidnappé et dont le couple a volé en éclat. Certes, les gens heureux n'ont pas d'histoire mais... J'ai laissé tombé.
- Le mois dernier, sans aucune autre lecture sous la main, je m'y suis remis en essayant de retrouver le point où j'en étais resté et là, surprise : page 50, je ne reconnais rien mais je m'aperçois plus tard que j'avais déjà lu ce chapitre... je vais plus loin : il me faut encore 3 pages pour m'apercevoir que je connais déjà... Alzheimer, déja? Arrivé en milieu de nuit, je ne sais toujours pas où j'en étais mais j'apprécie davantage les personnages maintenant car, pour une fois, on n'est pas chez les nantis. Je vais continuer prochainement car je viens de m'isoler sans autre lecture. Je dois quand même comprendre ce qui séduit tant les lecteurs de Le Corre...
Actualisation : le 6 octobre 2010 : presque un an pour finir un bouquin, c'est bien quand on l'écrit mais c'est honteux quand on le lit : pourtant, ça y est, j'ai terminé la lecture de celui-ci. Cette fois, je me suis souvenu à peu-près des personnages que j'avais abandonnés il y a un an puis en juin. Il est vrai qu'une bonne partie est décédée depuis le début du livre et que j'en étais à la poursuite impitoyable du meurtrier qui appâte le flic en lui faisant miroiter la possibilité que ce dernier aurait d'en apprendre plus sur la disparition de son propre fils. Un ressort souvent employé dans le cinéma puis dans les téléfilms américains. Un enfant, ça fait réagir, non?
Ici, il semble que c'est le fil rouge du héros et chaque roman livre une enquête différente. L'enquête actuelle de Vilar est ici classique et sa quête profonde...
Le coup du couple amoureux blessé par la perte d'un enfant, la recherche du jeune disparu, les parents qui ne peuvent plus rester ensemble à cause du drame, la violence du père-enquêteur, c'est vraiment du réchauffé, un cas d'école pour ainsi dire.
Qu'on y rajoute les notables qui partouzent et tuent pour le cacher, les enlèvements pédophiles et les viols du même acabit. La patronne est pète-sec et sans cœur, on pardonne beaucoup à l'inspecteur dans son commissariat car il a beaucoup souffert, les collègues sont tous habités de démons, les pauvres n'ont pas la vie facile, surtout qu'ils s'obstinent à se reproduire en dehors du mariage, etc...
Bon, ben , non merci, pas cette fois, pas pour moi. Désolé, mais l'utilisation des enfants chaque fois qu'on veut vendre du nutella, faire pleurer Margot, aggraver le sentiment d'insécurité ou vendre de la copie, j'en ai marre. Ca ne suffit plus d'avoir des morts à chaque chapitre, il faut en plus de l'innocence bafouée... On est tellement dans la banalisation que TF1 passe ses séries policières de victimes sexuelles le dimanche après-midi.
Je reconnais la belle écriture de Le Corre, les beaux chapitres initiatiques pour l'aventure d'un jeune fugitif
Mais le reste est nauséabond : les vices des nantis, les vices des pauvres, les flics et leurs démons, les bains de sang, les cadavres d'enfants prostitués... Tous coupables?
A lire : Bof
A acheter : Non
MAJ : 02/2012 un message d'un fan du bouquin :
"ça c'est de la descente en flammes. Beau travail! Quelle rage! Je n'ai pas lu le même livre que vous... mais il est vrai, contrairement, à vous, que je n'éprouve aucune jalousie ou frustration compte tenu de mes mes ratages personnels. Je ne vois pas comment analyser un tel mépris à l'égard de ce livre et se son auteur. Quand on lit ce que vous dites de certains thrillers américains, on rit doucement.
Bruno Lataste, Toulouse"
Bruno Lataste, Toulouse"
Ma réponse : Ben, c'était mon avis, c'est tout ! Jalousie? difficile à dire. Frustration : dans quel domaine? L'auteur a écrit un bouquin, un éditeur l'a publié, le livre est proposé à la lecture, il y a aussi des bonnes critiques mais est on obligé d'aimer et de dire merci?
Le prix du Roman noir 2010 pour Hervé Le Corre et Craig JohnsonLe prix du Roman noir 2010 pour Hervé Le Corre et Craig Johnson http://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20100412.BIB5208/le-prix-du-roman-noir-2010-pour-herve-le-corre-et-craig-johnson.html
http://blogs.mediapart.fr/blog/patrick-rodel/160609/les-coeurs-dechiquetes-d-herve-le-corre
http://www.midola.fr/post/2011/07/13/Les-c%C5%93urs-d%C3%A9chiquet%C3%A9s-/-Herv%C3%A9-Le-Corre
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